Six ans après la disparition de Devy Erlih, les Éditions du Robec proposent aujourd’hui une biographie de ce grand violoniste français (1928-2012).
Son parcours est atypique : sur scène dès l’enfance, Devy Erlih est la vedette de l’orchestre tzigane dirigé par son père, dans le Paris des années 1930. Lorsque la guerre éclate, la famille est contrainte à se cacher. Devy Erlih sera sauvé par Jules Boucherit, son professeur au Conservatoire de Paris.
La carrière d’Erlih se déploie dès la fin de la guerre, avec un récital triomphal salle Gaveau, puis plusieurs tournées aux États-Unis, en Europe et au Maghreb. En 1955, le 1er Grand Prix du Concours Jacques Thibaud confirme sa place parmi les violonistes les plus prometteurs. Passionné par les musiques nouvelles, Erlih en devient l’un des interprètes les plus recherchés. Son chemin est lié à celui des grands créateurs du XXe siècle : Darius Milhaud, Henri Dutilleux, André Jolivet, Giacinto Scelsi, Bruno Maderna, …
Pédagogue enthousiaste, il enseigne au Conservatoire de Marseille, puis au Conservatoire de Paris (CNSMDP) et à l’École Normale Alfred Cortot.
Des cafés de Paris aux plus grandes scènes internationales, ce livre retrace le parcours d'un musicien iconoclaste.
------------
L’auteur : Sophie Sultan est violoniste et professeur de violon. Diplômée de l’Université Paris 4-Sorbonne (musicologie) et du CNSMDP (violon, pédagogie), elle enseigne le violon au conservatoire Maurice Ravel de Paris.
------------
Titre : Devy Erlih, portrait d’un violoniste pionnier (1928-2012)
Auteur : Sophie SULTAN
ISBN : 978-2-9564338-0-4
Format : A5 (broché)
Prix public : 21€ TTC
Nombre de pages : 220
The same Sophie, next year, in 2010. The same Paris Conservatoire, venerable house. At the difference of jazz Masters' recitals in conservatoire, no applause between musical pieces. That creates a tremendous tension. You retain your breath for one long hour and believe me, it's long - for the musician and the public alike. I am no fan of applause (may be hypocrite) but it allows to release the pressure before going back to intense listening.
That's the last piece of her Master's final recital. I like that (and this time, she had slept, the night before).
La même Sophie, l'année suivante, en 2010. Le même conservatoire, vénérable maison. A la différence des prix de jazz, on n'applaudit pas pendant les Prix de classique, entre les oeuvres. Ça créé une chappe de plomb de tension. On reste en apnée pendant 1 heure et c'est long, tant pour le musicien que pour l'auditeur. L'applaudissement - que je ne vénère pourtant pas, loin s'en faut (loin sent faux !) - permet de relacher la tension, de décompresser avant de repartir dans l'écoute.
C'est la dernière pièce de son récital de Master final. J'aime bien (et elle avait dormi la veille, cette fois-ci).
Sophie Sultan playing Sibelius's first movement of the concerto in Dm.
It was in Paris Conservatoire, for Master's degree first year, in 2009.
Blood, sweat and tears, that's an Italian Western atmosphere of these final exams. These youngsters spent their youth learning and playing. Didn't have time to do anything else. My opposite. I admire. One little anecdote : she had not slept a second for one and a half day but I won't tell why.And, despite the exams' stress, super feeling and souvenir. Respects !
Sophie Sultan jouant le 1° mouvement du Concerto en ré mineur de Sibélius.
Au conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, pour le récital de Master 1, en 2009.
Le sang, la sueur, les larmes. On est en plein western pendant la saison des concours. Un stress terrible ! On voit les étudiants se balader, en habits de concerts, livides, dans les couloirs. Ces jeunes ont passé leur jeunesse à apprendre et à jouer. Z'ont même pas eu le temps de faire des conneries. Tout mon opposé. J'admire. Une petite anecdote : Sophie n'avait pas dormi une seconde mais je ne dirai pas pourquoi. Et, malgré le stress des exams, super feeling et souvenir ! Respects !